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lundi 20 mai

Domaine skiable : qu’en sera-t-il demain ?

L'ancien conseiller municipal René Bourquin s'interroge sur le devenir de la station de ski

11 commentaires

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Un des atouts de notre ville est le domaine skiable alpin et nordique. Devrait on dire plutôt était ?

Comment en est-on arrivé à cette situation ?

On lit dans la presse régionale,  nationale  et sur les chaînes de grande écoute que les difficultés sont liées  d’une part  à l’augmentation des coûts d’énergie et d’autre part au changement climatique. C’est vrai en partie mais la municipalité passe sous silence la gestion très contestable de cette régie municipale créée en 2008 et qui n’aurait dû être qu’une transition. La commune n’ayant pas vocation à gérer un domaine skiable. Lorsque la SA Yung cessa en 2006 la gestion du domaine, cinq permanents étaient employés à l’année et trois dameuses étaient utilisées pour l’entretien des pistes. En 2008, année de création de la régie, elle employait sept permanents, en 2023 quinze permanents. A la lecture des comptes de la régie et de la station voisine lors de l’épreuve du Covid  (arrêt de la station), les frais de personnels affichent 990 537,76 euros pour Gérardmer  ( conseil Municipal Mars 2021 /Compte administratif page 26) et 964 374 euros pour  la station voisine (rapport de délégation Conseil Municipal La Bresse septembre 2022 page 16). On ne peut  que s’interroger alors que le chiffre d’affaire de La Bresse est 2 fois le chiffre d’affaire de la régie géromoise !!

Pour entretenir le domaine, pas moins de 9 dameuses (coût moyen d’occasion  d’une chenillette 200 000 euros) ! Le domaine s’est-il agrandi entre 2006 et 2022 ? Que nenni ! Certes, le parc  de canons à neige s’est agrandi et nécessite un peu plus de main d’œuvre. En comparaison , la station de La Bresse  utilise, pour l’entretien des pistes, 6 dameuses (rapport de délégation Conseil Municipal La Bresse septembre 2022 page 24).

Que dire de la modification du front de neige ? Revu et corrigé deux fois pour un coût avoisinant 1 million d’euros pour la première fois (Vosges Matin septembre 2009) et  que dire de l’achat d’un téléski ( environ 545 000 euros) pas adapté à la piste  débutant et qu’ il fallut remplacer ! Un coût supplémentaire supporté par la régie municipale. Malgré ces deux modifications, le front de neige ne donne toujours pas satisfaction.

D’autre part, on ne peut pas passer sous silence le discours tenu par Monsieur le maire, candidat aux dernières municipales, lors du dernier débat avant le deuxième tour. Gérardmer quatre saisons, je cite :

« On a commencé en 2015 la réalisation  d’un téléski débrayable, qui  permet de fonctionner été comme hiver et d’amener des activités ludiques  sur la partie haute du domaine ……… et une descente du haut en bas de notre domaine, en VTT, en trottinette, en karting … et surtout un produit phare qui n’ira pas dans la concurrence …il faut trouver une activité, elle est en cours d’étude et je  l’installerai dès que possible sur le domaine, une activité qui serait attractive et qui permettrait de fonctionner été comme hiver et même si il y a de la neige l’hiver qui sera un plus pour notre station ».

Le présentateur  pose alors la question suivante : « On a envie d’en savoir un peu plus »

Réponse  du candidat :

« Et bien non je ne vous le dirai pas »

Et ce dernier ajoute « Je le dirai le 29 juin »

Mais il n’avait pas précisé le 29 juin de quelle année car,  à ce jour,  il n’y a pas eu de produit phare.

Une brève tentative a pourtant  eu lieu. Essai non transformé avec l’achat d’une vingtaine de vélos électriques et de VTT de descente. Sans oublier la location  en leasing d’un véhicule électrique susceptible d’amener les pratiquants en haut des pistes.

Deux ans après, revente des bicyclettes aux  pneus peu usagés compte tenu de la faible utilisation. Quant au véhicule électrique, en juin 2023, il croupissait sous 2cm de poussière dans un garage du Grand Haut, (il affichait lui aussi un compteur  de voiture neuve) : le contrat a été repris par la commune.

Après analyse des différents comptes de la régie depuis son existence, on constate  une quinzaine de bonnes saisons pour trois mauvaises . Ne devait-on pas profiter des belles années pour lancer la fameuse Délégation de Service Public (DSP) qui revient en boucle et qui pose aujourd’hui questions ?

Comment peut-on envisager l’avenir ? Une restriction du domaine skiable parait inévitable ainsi qu’une diminution du personnel. Ne pourrait- on pas utiliser  le site de la Chaume Francis comme seul domaine (réserve de neige qui persiste régulièrement). Deux chenillettes et trois permanents suffiraient à garantir l’exploitation du domaine et conserver  sa pérennité. Faute de quoi, la station fermera avec toutes les conséquences induites. Tout dépendra de la décision du représentant de l’État lorsqu’il constatera  l’illégalité du budget primitif en déséquilibre.

La majorité municipale est décisionnaire de l’avenir de la ville et de la station dans ses prochaines semaines. L’économie locale a un besoin vital des pistes de ski.

René Bourquin

Un des atouts de notre ville est le domaine skiable alpin et nordique. Devrait on dire plutôt était ?

Comment en est-on arrivé à cette situation ?

On lit dans la presse régionale,  nationale  et sur les chaînes de grande écoute que les difficultés sont liées  d’une part  à l’augmentation des coûts d’énergie et d’autre part au changement climatique. C’est vrai en partie mais la municipalité passe sous silence la gestion très contestable de cette régie municipale créée en 2008 et qui n’aurait dû être qu’une transition. La commune n’ayant pas vocation à gérer un domaine skiable. Lorsque la SA Yung cessa en 2006 la gestion du domaine, cinq permanents étaient employés à l’année et trois dameuses étaient utilisées pour l’entretien des pistes. En 2008, année de création de la régie, elle employait sept permanents, en 2023 quinze permanents. A la lecture des comptes de la régie et de la station voisine lors de l’épreuve du Covid  (arrêt de la station), les frais de personnels affichent 990 537,76 euros pour Gérardmer  ( conseil Municipal Mars 2021 /Compte administratif page 26) et 964 374 euros pour  la station voisine (rapport de délégation Conseil Municipal La Bresse septembre 2022 page 16). On ne peut  que s’interroger alors que le chiffre d’affaire de La Bresse est 2 fois le chiffre d’affaire de la régie géromoise !!

Pour entretenir le domaine, pas moins de 9 dameuses (coût moyen d’occasion  d’une chenillette 200 000 euros) ! Le domaine s’est-il agrandi entre 2006 et 2022 ? Que nenni ! Certes, le parc  de canons à neige s’est agrandi et nécessite un peu plus de main d’œuvre. En comparaison , la station de La Bresse  utilise, pour l’entretien des pistes, 6 dameuses (rapport de délégation Conseil Municipal La Bresse septembre 2022 page 24).

Que dire de la modification du front de neige ? Revu et corrigé deux fois pour un coût avoisinant 1 million d’euros pour la première fois (Vosges Matin septembre 2009) et  que dire de l’achat d’un téléski ( environ 545 000 euros) pas adapté à la piste  débutant et qu’ il fallut remplacer ! Un coût supplémentaire supporté par la régie municipale. Malgré ces deux modifications, le front de neige ne donne toujours pas satisfaction.

D’autre part, on ne peut pas passer sous silence le discours tenu par Monsieur le maire, candidat aux dernières municipales, lors du dernier débat avant le deuxième tour. Gérardmer quatre saisons, je cite :

« On a commencé en 2015 la réalisation  d’un téléski débrayable, qui  permet de fonctionner été comme hiver et d’amener des activités ludiques  sur la partie haute du domaine ……… et une descente du haut en bas de notre domaine, en VTT, en trottinette, en karting … et surtout un produit phare qui n’ira pas dans la concurrence …il faut trouver une activité, elle est en cours d’étude et je  l’installerai dès que possible sur le domaine, une activité qui serait attractive et qui permettrait de fonctionner été comme hiver et même si il y a de la neige l’hiver qui sera un plus pour notre station ».

Le présentateur  pose alors la question suivante : « On a envie d’en savoir un peu plus »

Réponse  du candidat :

« Et bien non je ne vous le dirai pas »

Et ce dernier ajoute « Je le dirai le 29 juin »

Mais il n’avait pas précisé le 29 juin de quelle année car,  à ce jour,  il n’y a pas eu de produit phare.

Une brève tentative a pourtant  eu lieu. Essai non transformé avec l’achat d’une vingtaine de vélos électriques et de VTT de descente. Sans oublier la location  en leasing d’un véhicule électrique susceptible d’amener les pratiquants en haut des pistes.

Deux ans après, revente des bicyclettes aux  pneus peu usagés compte tenu de la faible utilisation. Quant au véhicule électrique, en juin 2023, il croupissait sous 2cm de poussière dans un garage du Grand Haut, (il affichait lui aussi un compteur  de voiture neuve) : le contrat a été repris par la commune.

Après analyse des différents comptes de la régie depuis son existence, on constate  une quinzaine de bonnes saisons pour trois mauvaises . Ne devait-on pas profiter des belles années pour lancer la fameuse Délégation de Service Public (DSP) qui revient en boucle et qui pose aujourd’hui questions ?

Comment peut-on envisager l’avenir ? Une restriction du domaine skiable parait inévitable ainsi qu’une diminution du personnel. Ne pourrait- on pas utiliser  le site de la Chaume Francis comme seul domaine (réserve de neige qui persiste régulièrement). Deux chenillettes et trois permanents suffiraient à garantir l’exploitation du domaine et conserver  sa pérennité. Faute de quoi, la station fermera avec toutes les conséquences induites. Tout dépendra de la décision du représentant de l’État lorsqu’il constatera  l’illégalité du budget primitif en déséquilibre.

La majorité municipale est décisionnaire de l’avenir de la ville et de la station dans ses prochaines semaines. L’économie locale a un besoin vital des pistes de ski.

René Bourquin

11 commentaires

  • Avatar du commentaire numéro 1043

    Jacques Litaize

    Bonjour René,
    Ok pour la Chaume Francis concernant l’enneigement, mais c’est un cul-de-sac qui pose quand même un sacré problème d’accès si tout le monde doit y monter, sans même parler du parking qui est minuscule. As-tu des solutions logistiques et pas chères ?

    • Avatar du commentaire numéro 1045

      Paul

      La Chaume Francis n’est pas la solution pour moi, sachant que ce n’est pas la partie avec enneigeur. On a vu cette année ce qui pouvait se maintenir.
      Il faut rationaliser les remontées mécaniques pour diminuer le nombre de personnel (dans un premier temps suppression des TK Chaumes, Les 17, Reinette, Goutte).

  • Avatar du commentaire numéro 1044

    Paul

    Merci pour cette étude constructive. Effectivement la dérive interroge pour un domaine identique, cette hausse de matériel (x3) et de personnel (x2) est incompréhensible.

  • Avatar du commentaire numéro 1047

    Barada

    Bonjour merci

  • Avatar du commentaire numéro 1048

    André FRANCOIS

    Je ne peux que partager ton analyse concernant la gestion…
    Le climat à bon dos…
    Déjà en 2013 l’endettement n’était pas acceptable…

  • Avatar du commentaire numéro 1050

    Jean-Paul Petit

    On apprend des choses assez pittoresques dans cet article, on s’en amuse parfois, ou on s’en agace.
    La philosophie de l’histoire est assez simple: c’est toujours plus facile de dépenser l’argent des autres.
    Autrefois, le souci premier d’un maire était de gérer en bon père de famille l’argent public. Jeter l’argent à la mer était un impair d’un goût amer. Une paire de remontrances comme celle-ci aiderait -elle à remettre la gestion communale sur de bons rails? Il est permis d’en douter.

    • Avatar du commentaire numéro 1056

      choukov

      Bravo, tout est dit.

      Sinon, en attendant la légalisation puisque notre chef copie l’Allemagne avec gourmandise……
      une culture de cannabis ?
      Les parcs matérialisés avec les filets et arrosage aux canons d’irrigation ? Séchage rotatif sur les téléskis adaptés ?
      La « beu du lac »….. Le « kif des ballons » c’est vendeur ça,
      même si ça me semble un peu exagéré.

      • Avatar du commentaire numéro 1092

        Lamisol

        Mauvaise idée pour la culture de cannabis !
        Les pistes sont contaminées par les PFAS contenus dans les produits de fartage et dans les combinaisons. Si le soleil est là, avec les crèmes solaires, la pollution s’accentue.
        Et l’eau du lac ?

  • Avatar du commentaire numéro 1063

    Ercri

    Ce serait beaucoup mieux géré par le privé je pense…. On le voit dans le nombre d’employés municipaux et de différentes investissements peu réfléchis.
    Par contre je ne suis pas du tout sûr que restreindre le domaine et éloigner le front de neige de la ville soit une solution…. L’arrêt des nocturnes et le manque d’ambiance le soir ont déjà un peu plombé l’attractivité..
    La Bresse a très bien optimisé en installant un maximum de remontées qui ne nécessitent pas de piste de montée (télésièges, tapis roulants), donc pas de neige et pas de damage. En période difficile, cela permet de se concentrer sur l’enneigement et l’ouverture d’au moins quelques pistes.

  • Avatar du commentaire numéro 1065

    Bruno E

    Un état des lieux pertinent.
    La gabegie des élus est bien le gros problème. Une entreprise gérée comme actuellement la station, aurait été liquidée…
    Il faudrait qu’ils se remettent en question, et apprennent à compter, mais cela n’est pas dans leurs gênes.
    Une gestion serrée, une mise en valeur l’été, etc…, serait plus utile que de se lamenter dans les médias et serait plus que bienvenue..

  • Avatar du commentaire numéro 1702

    Patou

    Bien vu René , je ne peux que approuver l’exposé que tu fais.
    Quelle gabegie que cette exploitation de notre domaine ! Gestion communale loin de la réalité qu’un exploitant privé aurait réalisé en bon chef d’entreprise !
    Je ne pense pas que la solution de tout déplacer à la Chaume soit l’idéal , trop loin , pas de parkings , mauvais accès..

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