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lundi 29 avril

« Une question de principe » – Y voir plus clair dans la fumée du Parlement Européen

José Bové était présent à Gérardmer en compagnie d'Antoine Raimbault dans le cadre des Rencontres du Cinéma

1 commentaire

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Deuxième film de l’après-midi aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer, « Une affaire de principe » revenait sur l’enquête menée par le député européen José Bové et son équipe suite au limogeage pour le moins abrupte et mystérieux du commissaire à la santé de l’époque.

Passionné de droit et de justice, Antoine Raimbault a donc fait le choix de porter à l’écran cette enquête entamée en 2012 et qui s’était étalée sur un an et demi, dissipant la fumée sur un complot qui impliquait des personnes haut placée au sein du Parlement ou gravitant autour ainsi que le lobby du tabac. Un film extrêmement sourcé et bien ancré dans le réel qui introduit des dialogues et des éléments de fiction, notamment à travers le personnage de Clémence, stagiaire de l’équipe. C’est elle qui apporte sa fraîcheur, sa candeur sur le fonctionnement de l’Europe, et nous permet ainsi d’acquérir certains codes, certaines clés qui nous manquent pour bien comprendre le déroulement de l’action, certaines interactions ou certains enjeux.

Mais rassurez-vous, « Une question de principe » est parfaitement abordable, son réalisateur y a apporté un certain soin, sachant que le film a pris une tournure différente par rapport au projet qu’Antoine Raimbault avait en tête à la base : « Je voulais en faire un thriller de bureaux, mais José à cet humour, cette façon d’être qui a fait que ça a évolué un peu différemment ». Le choix de Bouli Lanners c’est de plus révélé particulièrement judicieux, de l’aveu de José Bové lui-même et de sa fille qui a visionné le film. Le rythme est lui aussi parfaitement maitrisé, sachant qu’il y avait un véritable enjeu à réaliser ce film d’enquête sans poursuite ni revolvers, sans scène dans le parking sous-terrain, finalement assez éloigné de l’enquête à l’américaine.Antoine Raimbault a joué avec les codes du cinéma de manière agile pour contrebalancer la densité de son film et du sujet traité.

Et c’est dans la représentation de ces institutions que sont le Parlement Européen et la Commission qu’une énergie et une esthétique ont aussi été trouvées, des institutions et des bâtiments qui sont généralement peu filmés et peu représentés au cinéma. « Comment filmer, comment raconter ces décors ? » déclarait le réalisateur qui a su faire de ces lieux une sorte de personnage à part entière où José Bové évolue avec aisance et détermination. Une ambivalence et un contraste se construisent entre le Parlement accessible et transparent, et la Commission, sorte d’Etoile Noire (en référence à Star Wars) opaque et plus hermétique.

Un excellent film qui vous aidera entre autres à comprendre cet épisode fumeux de l’institution européenne avec le dynamisme et la vulgarisation nécessaire pour ne pas perdre le spectateur néophyte (que vous n’êtes peut-être pas après tout…).

Antoine Raimbault

José Bové

Deuxième film de l’après-midi aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer, « Une affaire de principe » revenait sur l’enquête menée par le député européen José Bové et son équipe suite au limogeage pour le moins abrupte et mystérieux du commissaire à la santé de l’époque.

Passionné de droit et de justice, Antoine Raimbault a donc fait le choix de porter à l’écran cette enquête entamée en 2012 et qui s’était étalée sur un an et demi, dissipant la fumée sur un complot qui impliquait des personnes haut placée au sein du Parlement ou gravitant autour ainsi que le lobby du tabac. Un film extrêmement sourcé et bien ancré dans le réel qui introduit des dialogues et des éléments de fiction, notamment à travers le personnage de Clémence, stagiaire de l’équipe. C’est elle qui apporte sa fraîcheur, sa candeur sur le fonctionnement de l’Europe, et nous permet ainsi d’acquérir certains codes, certaines clés qui nous manquent pour bien comprendre le déroulement de l’action, certaines interactions ou certains enjeux.

Mais rassurez-vous, « Une question de principe » est parfaitement abordable, son réalisateur y a apporté un certain soin, sachant que le film a pris une tournure différente par rapport au projet qu’Antoine Raimbault avait en tête à la base : « Je voulais en faire un thriller de bureaux, mais José à cet humour, cette façon d’être qui a fait que ça a évolué un peu différemment ». Le choix de Bouli Lanners c’est de plus révélé particulièrement judicieux, de l’aveu de José Bové lui-même et de sa fille qui a visionné le film. Le rythme est lui aussi parfaitement maitrisé, sachant qu’il y avait un véritable enjeu à réaliser ce film d’enquête sans poursuite ni revolvers, sans scène dans le parking sous-terrain, finalement assez éloigné de l’enquête à l’américaine.Antoine Raimbault a joué avec les codes du cinéma de manière agile pour contrebalancer la densité de son film et du sujet traité.

Et c’est dans la représentation de ces institutions que sont le Parlement Européen et la Commission qu’une énergie et une esthétique ont aussi été trouvées, des institutions et des bâtiments qui sont généralement peu filmés et peu représentés au cinéma. « Comment filmer, comment raconter ces décors ? » déclarait le réalisateur qui a su faire de ces lieux une sorte de personnage à part entière où José Bové évolue avec aisance et détermination. Une ambivalence et un contraste se construisent entre le Parlement accessible et transparent, et la Commission, sorte d’Etoile Noire (en référence à Star Wars) opaque et plus hermétique.

Un excellent film qui vous aidera entre autres à comprendre cet épisode fumeux de l’institution européenne avec le dynamisme et la vulgarisation nécessaire pour ne pas perdre le spectateur néophyte (que vous n’êtes peut-être pas après tout…).

1 commentaire

  • Avatar du commentaire numéro 1167

    Haxaire

    Je connaissais le fumé Vosges du Val d’Ajol entre autres mais pas du tout
    La FUMÉ DU PARLEMENT EUROPÉEN.
    On apprend à tous les àges

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